Maraîchage à Kati

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Kati est une ville du Mali fondé au XVIIe siècle. Spécialisée dans le maraîchage, elle approvisionne en légumes et fruits frais la capitale, Bamako, située à une quinzaine de kilomètres.

Fondation de la ville de Kati.

La fondation de Kati[modifier | modifier le wikicode]

Le village est fondé par Kone Bourama au milieu du 17e siècle dans un milieu giboyeux et propice à l’agriculture. Peu de temps après la découverte du lieu, Koné Bourama commença à construire sa hutte et continuait de fréquenter les Niaré, un peuple. Des années passèrent et la confiance régnait. Koné Bourama demanda la main d'une fille Niaré, Chouanna, en mariage. Il se maria avec cette derrière puis fonda un foyer. Les habitants de passage nommaient le hameau de l'homme intransigeant « Katiguèlen Ka bougouda » donnant ainsi l'appellation « Kati » vers la fin du 17e siècle. Le petit village s'agrandit et quelques temps après, vers 1785, Koné Bourama mourut. De l'union de Koné Bourama avec Chouanna sont nés Bougaly, Nantjini, Soumba et Dounamba. Les garçons donnèrent plusieurs enfants installés sur différents sites : N Tanfara, Katibougou, Djiba Koungo, Tiambougougou,Baguineda, Ouezindougou et Kati. Beaucoup de chefs se sont succédés à la chefferie de la famille fondatrice de sa création à nos jours : Koné Bourama, Djagnouma Kaleba, Mourimoussa, Biba Koné. C’est à cette période que Kati fut érigée en commune de moyen exercice (1958)1. Elle sera érigée en commune de plein exercice suite à la loi N° 66-9/AM-RM du 2 Mars 1966 portant code municipal au Mali.

La ville de Kati « Cité Maraîchère »[modifier | modifier le wikicode]

Située entre deux collines (Sanou Koulou et Banamba Koulou) et traversée par les voies routières et ferroviaires2 Bamako – Dakar. La ville est arrosée par deux rivières (le Mamahira et Doufing). La ville de Kati, longtemps considérée comme une ville garnison suite à l'implantation du camp militaire 1886, est plutôt une cité maraîchère par excellence, domaine de plusieurs variétés de fruits. Elle fait figure de verger au Mali. Kati demeure l’un des plus gros producteurs de fruits et légumes du Mali (pomme de terre, choux, salade, tomate, oignon, carotte, haricot vert, gombo, piment …).

L'économie de Kati présente un caractère agricole avec une triple activité de maraîchage, d'arboriculture fruitière et d'élevage. A titre indicatif, les armoiries de la ville se composent de deux rameaux et de lauriers qui se croisent sur une houe comme support justifiant : la cité maraichère, la ville garnison et la prospérité économique.

Kati constitue un carrefour et une porte d’entrée à Bamako. C’est une cité cosmopolite où convergent plusieurs ethnies : Bambara, Malinké, Sarakollé, Peulh, Sonrai, Maure Tamashek, Sénoufo, Buwa, Mossi, Dogon, Bozo, Samogo, Ouolof …

Administration de la ville et autres éléments[modifier | modifier le wikicode]

Toutes les religions sont autorisées mais la plus dominante est l’Islam.

C’est une commune urbaine ou se sont succédés plusieurs maires de l’indépendance à nos jours :

  • Kalifa TRAORE (1958-1961)
  • Bourama SIDIBE (1961-1966)
  • Issa Baba TRAORE (Délégation spéciale de 1968-1969)
  • Joseph MARA (1969-1979)
  • Cheick M SAMAKE (1982-1985 et 1985- 1988)
  • Mamby Diabaté (1988-1991)
  • Moussa SY (Délégation spéciale de 1991- 1992)
  • Cir Mathieu Koné (1992-1994)
  • Sambala DIALLO (1979-1982 et 1998-2003)
  • Yoro OULEGUEM (2004-2009 et 2014 à nos jours)
  • Hamala HAÏDARA (2009-2014)

Aujourd'hui, Kati s'identifie à travers ses produits maraîchers et le camp militaire 1886.

Notes et références[modifier | modifier le wikicode]

  1. La Décentralisation au Mali : État des Lieux par Bréhima Kassibosur Bulletin de l'APD,1997.
  2. Mot pour parler d'une voie de fer.
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